Une histoire de vents, de merles… et (un peu) de vers

Auteur invité: Alexandre Roy

Ce récit a été rédigé initialement le 25 juillet 2025.

Pas d’insectes vedettes aujourd’hui… quoique mes vers ont joué les figurants.

Un couple de merles avait élu domicile dans notre cour, perché bien haut dans un arbre. On les voyait aller et venir, bec chargé, se posant brièvement sur notre patio.
Un petit spectacle qu’on aimait bien observer.

Puis hier, les vents sont arrivés. On parlait de tornade potentielle.
Et avec eux : deux oisillons échoués près de la piscine. Repérés par hasard par ma conjointe. Là gisait un festin potentiel pour un chat du voisinage.

Alors, comme dans toute bonne aventure… il a fallu faire un choix.
Et négocier.

Comme plusieurs le savent, ma compagne, DocBébitte, adore les animaux. Toute décision impliquant le vivant demande un certain doigté.

Nous avons donc opté pour la voie du bricolage.

Le nid 2.0.

Une vieille mangeoire, un piquet, un peu de foin. Surtout, beaucoup de ruban adhésif. Vive le ruban adhésif.

Nid 2.0, en place. Oisillons délicatement déposés, légèrement nourris.
(Ouais, j’ai une vermiculture. C’est vivant aussi, mais j’ai eu l’autorisation de ma conjointe. Allez savoir? Des milliers de vers sont probablement encore vexés.)

Les parents merles ont hésité. Observé. Attendu.
On craignait qu’ils aient abandonné.

Le lendemain, les oisillons étaient toujours là. Vivants. Nourris. Acceptés.

Famille réunie. Chat frustré. Caroline soulagée.

Les deux rescapés.

Seul bémol: notre piscine figure désormais sur leur territoire. 

Et ma compagne se fait observer. Elle semble même apprécier d’être épiée. Dois-je m’inquiéter?

Vidéo de ma compagne épiée (et un peu plus, gracieuseté de DocBébitte).


Épilogue

Les jours suivants, les merles sont restés dans leur Nid 2.0. Un seul parent s’est adapté au nouveau nid, et un seul oisillon a survécu, l’autre ayant succombé à sa chute. Avec beaucoup d’originalité, nous avons prénommé l’oisillon en santé Ti-Pit. Éventuellement, Pit a chuté de nouveau, mais il s’est attardé plusieurs jours dans notre cour. Il s’est finalement éloigné pour de bon, sous la conduite de son parent.

J’ignore ce qui s’est ensuite passé, mais je choisis de bien conclure le récit. Imaginons-le émancipé. Qui sait, Pit reviendra peut-être dans notre cour l’an prochain et contribuera à la prochaine génération?