Conférence : Parlons d’arachnophobie !

L’arachnophobie, vous connaissez ?

Cette conférence conviviale offre des astuces qui vous aideront à persuader votre entourage à apprécier ces petites bêtes… ou à mieux les tolérer vous-mêmes !

Cliquez sur le lien ci-dessous pour écouter la conférence. Bon visionnement !

La conférence a été réalisée sur Facebook le 25 mars 2023.

Plusieurs photographies de lecteurs DocBébitte ont été utilisées. Les crédits associés sont apposés directement sur les photos. Les photos non identifiées sont de Caroline Anderson ou d’Alexandre Roy.

Pour en savoir plus

Dix ans de DocBébitte !

Il y a maintenant dix ans, j’amorçais l’écriture d’un blogue sur les insectes et autres invertébrés. DocBébitte était née !

Mon premier billet portait sur les mégaloptères, un groupe d’insectes d’origine aquatique, bien sûr !

Au début, j’y allais d’une publication écrite par semaine, le tout préparé sur mon temps personnel. Avec les années, j’ai ajouté aux billets écrits une page Facebook, ainsi que des capsules vidéo YouTube. Et que dire des concours de photographie qui permettent de mettre en valeur les photos d’autres photographes et entomologistes en herbe ou aguerris !

Le rythme de production a diminué, plus par manque de temps que d’idées, mais l’offre s’est variée et j’ai toujours beaucoup de plaisir à partager mes découvertes et à échanger avec vous, chers lecteurs et auditeurs !

J’en profite pour vous remercier chaleureusement pour votre fidélité, vos encouragements et vos critiques constructives !

Merci également à ceux plus près de moi qui m’ont encouragée dans cette aventure :

  • Mon ex-conjoint, pour m’avoir fait découvrir le monde des blogues et m’y avoir soutenue;
  • Mes parents, qui ont été les premiers à encourager ma curiosité en m’envoyant des photos de leurs observations à des fins d’identification;
  • Mon présent conjoint qui m’offre de sages conseils pour des volets plus techniques, en plus de m’accompagner et m’encourager dans mes aventures – et folies – entomologiques !

On continue encore dix ans ?

Caroline, alias DocBébitte  

10 ans de DocBébitte, ça comprend aussi tous ces sourires !
Sources des photos: Nicolas Beaumont-Frenette (2013, 2016, 2017), Manon Tremblay (2014), Kayla Landry (2015), Céline Benoit Anderson (2018, 2019), Alexandre Roy (2020, 2021, 2022), Caroline Anderson (2023).

Un p’tit diable de ténébrion !

Il y a des insectes dont vous entendez parler souvent, cherchez, et ne trouvez simplement pas ?

Puis, à un moment totalement inattendu, eurêka, vous tombez dessus ?

C’est le cas, pour moi, du mignon ténébrion cornu (Bolitotherus cornutus).

J’ai entendu des collègues entomologistes mentionner à quel point il était facile de trouver ces coléoptères en examinant la surface ou l’intérieur de certaines espèces de champignons. Je m’étais mise à porter attention à divers champignons sans jamais ne rencontrer le fameux insecte.

C’est par chance, lors d’une randonnée dans les sentiers du secteur des Trois Fourches à la mi-juin 2022, que je tombai enfin sur mes premiers spécimens. Et, par premiers, je veux dire la première douzaine d’un seul coup !

J’avais commencé à prendre de jolis champignons en photo (des ganodermes, du genre Ganoderma – merci à Fabien Girard et iNaturalist pour l’aide à l’identification), pour me rendre compte qu’ils étaient truffés de petits coléoptères noirs. Beaucoup étaient affairés à copuler.

Il s’agissait enfin de mes premiers ténébrions cornus ! Dire que je ne regardais initialement que les champignons, sans voir les insectes associés !

Comme le laisse présager leur abondance sur les ganodermes photographiés, ces arthropodes se nourrissent de certaines espèces de champignons dits polypores qui poussent sur des troncs en décomposition, ainsi que de pleurotes (espèce Pleurotus ostreatus). C’est le cas autant des larves que des adultes. D’ailleurs, sur certaines images photo ou vidéo que j’ai prises, je croyais initialement qu’on y voyait une femelle se délectant du champignon, alors qu’un mâle l’accouplait. Or, il s’avère que le mâle fait face à l’arrière-train de la femelle, qui est plutôt affairée à pondre dans le champignon. Le mâle supervise ainsi la ponte pour ne pas se faire déloger par un autre mâle.

Fait intéressant, les mâles sont munis de deux cornes, comme de petits diables ! La taille des cornes varie grandement entre les spécimens et dépend de la qualité de la nutrition des larves. Plus elles sont imposantes, plus le mâle peut s’en servir lors de combats avec d’autres mâles dans l’espoir de conquérir sa future dulcinée. C’est que ces Messieurs impressionnent par la taille de leurs… cornes !

Les femelles, de leur côté, ne possèdent pas de cornes. Leur petit corps trapu, sombre et bosselé, est tout de même facile à distinguer de beaucoup d’espèces de coléoptères. Aussi, deux protubérances demeurent présentes là où les mâles portent leurs cornes.

Femelle du ténébrion cornu, retrouvée sur un champignon du genre Ganoderma.
Autre femelle.

Les adultes sont de taille moyenne pour nos coléoptères québécois et font 10 à 12 mm. Actifs durant le printemps et l’été, ils sont attirés aux lumières le soir venu. Selon les sources consultées, ils seraient nocturnes, mais je les ai pour ma part observés, actifs, en plein jour. Il faut dire que j’étais sous une canopée plutôt épaisse et que, de surcroît, c’était une journée nuageuse ponctuée de quelques précipitations.

Ce sympathique coléoptère vit plus de deux ans. Pour traverser les rigueurs de l’hiver, il se cache sous l’écorce des arbres. Comme je l’ai mentionné précédemment, la larve se nourrit elle aussi de champignons. Il est donc possible, en examinant et en égrainant les champignons présentant des trous visibles, de dénicher quelques-unes de ces larves.

Cet individu feint la mort.

Lors de mon expérience en juin, je n’ai tenté de manipuler qu’un spécimen adulte, seul, pour éviter de déranger les individus affairés à s’accoupler. Aussitôt saisi entre mes doigts, ce dernier se laissa tomber au sol, immobile, feignant la mort. Ce comportement est corroboré par Marshall (2009) qui indique que, bien que les ténébrions cornus soient capables de générer des produits chimiques susceptibles de colorer ou de bruler la peau, ils préfèrent généralement faire le mort.

La leçon de cette histoire, c’est qu’il ne faut pas laisser tomber lorsqu’on n’arrive pas à observer un spécimen vivement recherché. Parfois, le hasard nous permet de tomber sur de véritables joyaux, comme ce petit ange cornu de ténébrion !

Pour en savoir plus

Joyeuses fêtes 2022 !

Que retenez-vous de 2022 ?

En matière d’entomologie, on a beaucoup entendu parler de biodiversité. Certes, les chercheurs s’inquiètent sur l’état des populations de plusieurs groupes taxonomiques, et ce, partout autour de la planète. En revanche, comme le thème fait couler beaucoup d’encre, on s’y intéresse de plus en plus, ce qui est une fort bonne nouvelle !

Pour ma part, je poursuis mon humble contribution qui consiste à vous sensibiliser davantage à l’importance et à la beauté des insectes et autres invertébrés aquatiques et terrestres. Avez-vous été conquis ?

Je ne pourrais terminer l’année sans vous remercier de tout cœur pour vos encouragements et votre fidélité. DocBébitte aura bientôt dix ans – oui, oui ! – et je suis toujours énergisée par cette volonté de partager ma passion que, sans mauvais jeux de mots, j’espère être contagieuse !

Au plaisir de faire de nouvelles découvertes avec vous et de continuer à lire vos commentaires, que ce soit sur le présent blogue, la page Facebook DocBébitte ou encore sur la page YouTube DocBébitte !

Joyeuses fêtes à vous tous !

Caroline, alias DocBébitte

Ho ho ho ! Vive les fêtes, les insectes et les cadeaux !

J’ai mangé des fourmis !

L’entomophagie, vous connaissez ?

En vogue, ce concept est de plus en plus connu et porte sur l’alimentation basée sur les insectes.

Dans cette toute nouvelle capsule vidéo, je vous parle brièvement d’entomophagie, mais surtout d’une expérience que j’ai vécue l’été dernier au congrès annuel de l’Association des entomologistes amateurs du Québec.

Qu’y ai-je fait ? Vous l’avez deviné : j’ai mangé deux espèces de fourmis, vivantes.

Une goûtait la citronnelle (genre Lasius), alors que l’autre goûtait le poivre (probablement le genre Aphaenogaster).

Venez jeter un coup d’œil à la vidéo… et me dire si, vous, vous oseriez !

Bon appétit!

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