Je veux pour Noël un livre sur les invertébrés! Partie 2.

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Livres présentés cette semaine

J’avais amorcé, dans une précédente chronique, une revue de quelques livres sur les invertébrés pouvant faire l’objet de cadeaux pour Noël. Je vous avais plus précisément parlé d’ouvrages « généralistes », c’est-à-dire abordant de multiples groupes d’invertébrés simultanément.

Cette semaine, je vous offre plutôt une « critique » de livres qui se concentrent sur un groupe d’organismes à la fois : papillons, chenilles, odonates (demoiselles et libellules) et araignées. De plus, pour couronner le tout, je vais aussi traiter d’une publication touchant les invertébrés aquatiques… Il faut tout de même bien que je prêche pour ma paroisse!

Comme quatre de ces cinq ouvrages sont écrits en anglais et que je ne connais pas votre degré de confort dans cette langue, je commencerai par le livre d’entre les cinq qui est en français. De surcroît, il est également spécifique au Québec.

 

1. Michel Leboeuf et Stéphane Le Tirant. 2012. Papillons et chenilles du Québec. 391 pages.

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Extrait du livre de Leboeuf et Le Tirant

Comme le suggère le titre, ce guide se consacre à la description des papillons et des chenilles que l’on retrouve au Québec. Il offre une première partie fort intéressante décrivant la biologie des lépidoptères et expliquant où et quand les observer, comment les approcher et comment les attirer. Ensuite vient la portion « guide d’identification » en tant que telle. Chaque espèce est décrite dans une fiche couvrant deux pages adjacentes. Les spécimens adultes sont bien représentés par des photographies. En revanche, les chenilles sont représentées par des dessins. On retrouve une carte visuelle du Québec et des États/Provinces environnants sur laquelle est illustrée l’aire de répartition. Les fiches présentent des informations utiles, incluant les espèces semblables, l’habitat et les plantes hôtes. Il importe de savoir que le livre porte sur les papillons diurnes uniquement. J’ai rapidement réalisé à l’usage que je n’y trouvais pas bon nombre de chenilles que j’avais photographiées, tout bonnement parce que beaucoup de chenilles diurnes communes sont, en fait, les larves d’espèces nocturnes. Il n’en demeure pas moins que, si ce qui vous intéresse ce sont les papillons diurnes du Québec, ce livre est parfait! Par contre, si vous vous intéressez davantage aux chenilles – et que l’anglais ne vous arrête pas – je vous recommande plutôt l’ouvrage qui suit.

 

2. David L. Wagner. 2005. Caterpillars of Eastern North America. 512 pages.

Wagner
Extrait du livre de Wagner

Contrairement à l’ouvrage précédent, ce guide porte sur les chenilles de tous les papillons – qu’ils soient nocturnes ou diurnes. Les chenilles sont représentées par de très belles photos de spécimens vivants. Chaque espèce est décrite sur une page, où l’on explique comment la reconnaître (attention, on utilise cependant un langage un peu plus technique ici et il faut avoir lu la première partie du livre), où on la retrouve (textuellement, car il n’y a pas de cartes), quelles sont ses plantes hôtes et autres remarques. Comme beaucoup de guides de ce type, la première partie aborde les aspects morphologiques et biologiques et explique comment élever des chenilles ou les collectionner. Pour ma part, je me suis servie à plusieurs reprises de ce bouquin pour identifier une chenille et, jusqu’à maintenant, je n’ai pas été déçue!

 

3. Dennis Paulson. 2011. Dragonflies and damselflies of the East. 538 pages.

Paulson
Extrait du livre de Paulson

Il existe deux versions de ce guide: celui pour les odonates de l’est de l’Amérique du Nord et celui pour les odonates de l’ouest de l’Amérique du Nord. Pour ma part, je n’ai que le premier des deux, parce qu’il couvre le Québec. C’est donc de cet ouvrage que je vous entretiendrai. Le livre est très bien imagé, utilisant de multiples photographies de spécimens vivants (mâles, femelles et immatures). Une carte, qui englobe le Québec, permet d’apprécier le territoire couvert par les espèces décrites. En ce qui concerne les descriptions, elles incluent les caractéristiques visuelles des individus (coloration, positionnement de lignes ou de marques le long du corps, etc.), leur histoire naturelle (habitudes de vie, reproduction, etc.), l’habitat où on les retrouve, ainsi que la saison où l’on peut les rencontrer. À l’instar des autres ouvrages, il comprend une première partie décrivant notamment le cycle de vie des odonates, leur anatomie et comment les collectionner. Le petit hic, c’est qu’il ne comprend pas de clé d’identification, même sommaire. Cela fait en sorte qu’il faut soit déjà avoir une idée du groupe d’odonates auquel appartient le spécimen que l’on recherche, soit feuilleter le guide dans son ensemble avant de trouver l’espèce désirée. Néanmoins, il s’agit du livre sur les odonates le mieux illustré (et le plus convivial) sur lequel je suis tombée jusqu’à maintenant.

 

4. Richard A. Bradley. 2013. Common spiders of North America. 271 pages.

Bradley
Extrait du livre de Bradley (planches)

Malgré le sujet exploité, qui ne correspond pas à l’invertébré le plus populaire de tous, cet ouvrage est un coup de cœur à mes yeux! Il est bien structuré et je le trouve complet pour un entomologiste amateur. Complet parce qu’il prend le temps de décrire les araignées (anatomie, cycle de vie, toiles, etc.), qu’il offre une clé d’identification bien détaillée à la famille (incluant l’identification des araignées selon leur type de toile), mais qu’il offre aussi des planches illustrées pour ceux qui veulent plutôt chercher un spécimen à l’œil. Les illustrations (ce ne sont toutefois pas des photos) sont très aidantes. Le fait de pouvoir les croiser avec des descriptions provenant de la clé d’identification (lorsque l’on a que quelques photos, mais pas de vrai spécimen en main) est également d’une grande utilité. Une fois que l’on a identifié l’espèce souhaitée, on peut référer à une seconde partie du livre qui offre des informations supplémentaires, une espèce à la fois : comment distinguer l’individu des autres espèces semblables, quelle est sa distribution, quels sont les moments de l’année où il est actif et autres remarques. Jusqu’à maintenant, cet ouvrage m’a permis de trouver les spécimens que je cherchais. Bref, pour ceux qui veulent apprendre à mieux connaître les araignées, il s’agit d’un outil fort intéressant!

 

5. J. Reese Voshell. 2002. A guide to common freshwater invertebrates of North America. 442 pages.

Voshell
Extrait du livre de Voshell (planches)

Vous avez lu sur les invertébrés aquatiques (peut-être quelques précédentes chroniques de DocBébitte!) et voulez en savoir plus sur ces fascinantes créatures? Le guide de Voshell est un excellent point de départ. Il explique ce que sont les invertébrés vivant en eaux douces et présente une clé d’identification vulgarisée permettant de comprendre quels grands groupes sont retrouvés sous les roches et les sédiments de nos lacs et rivières. Il décrit aussi comment les capturer (quoique si vous avez des questions à cet effet, ce sera un plaisir pour moi de vous aider!). Le guide présente des planches illustrées facilitant l’identification des organismes. Je m’en suis servie à plusieurs reprises pour montrer à mes neveux, par exemple, quels types de bestioles vivaient en milieu aquatique. À chaque planche est associée une autre section du livre où l’auteur offre des descriptions détaillées du cycle de vie de l’organisme, de ses caractéristiques biologiques – incluant les façons de se mouvoir et de respirer sous l’eau – et de sa tolérance à la pollution. En somme, si vous souhaitez vous initier au monde des invertébrés aquatiques, je vous recommande cet ouvrage!

 

Voilà ce qui termine la première revue littéraire de cette année. En espérant qu’elle vous ait donné quelques idées de cadeaux, que ce soit pour vous ou un être cher!

 

Pour en savoir plus

  • Bradley, R.A. 2013. Common spiders of North America. 271 p.
  • Leboeuf, M. et S. Le Tirant. 2012.      Papillons et chenilles du Québec et des maritimes. 391 p.
  • Paulson, D. 2011. Dragonflies and damselflies of the East. 538 p.
  • Voshell, J.R. 2002. A guide to common freshwater invertebrates of North America. 442 p.
  • Wagner, D.L. 2005. Caterpillars of Eastern North America. 512 p.

Je veux pour Noël un livre sur les invertébrés! Partie 1.

Si les paroles de la pièce « Je veux pour Noël une poupée » avaient plutôt été « Je veux pour Noël un livre sur les invertébrés », l’auriez-vous tout de même fredonnée? Certes, cela ajoute un peu de longueurs au célèbre refrain! Malgré tout, cela aurait sans doute fait le bonheur de plusieurs amateurs de nature et de « bébittes »!

Comme le temps des fêtes approche à grands pas, quelques-uns d’entre vous avez déjà commencé à me parler de cadeaux de Noël (j’ai notamment une amie qui doit se reconnaître, ayant déjà fait sa liste de cadeaux depuis belle lurette!). Ces cadeaux incluent, pour certains, des livres sur la nature et les invertébrés.

Il ne m’en fallut pas plus pour formuler l’idée suivante : et si je faisais une revue de quelques-uns des livres sur les invertébrés que j’ai entre les mains? L’idée est de suggérer des livres qui cadreront avec vos préférences et votre degré d’expertise en la matière! Aussi, comme les chroniques DocBébitte ciblent davantage l’éducation et la sensibilisation, je m’en tiendrai surtout aux livres pour entomologistes amateurs (débutants à intermédiaires). Il existe effectivement sur le marché (et dans ma bibliothèque, en petite partie!) des ouvrages se résumant à des clés d’identification très exhaustives, ouvrages que je ne couvrirai pas dans la présente chronique.

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Ouvrages décrits dans la présente chronique

Pour débuter, lorsque l’on « magasine » des livres sur les invertébrés, on doit examiner la présence de différents éléments, en fonction de nos préférences. Tout d’abord, le livre contient-il des images (dessinées) ou des photographies des invertébrés? Sont-elles en couleur? Parfois, les images sont plus précises que les photos qui, de leur côté, sont influencées par la lumière du jour, la position de l’insecte, etc.

Deuxièmement, est-ce que le livre inclut des cartes permettant de localiser, d’un point de vue géographique, où vivent les espèces qui nous intéressent? Cela peut parfois aider à discriminer des espèces semblables, mais vivant sur des territoires très différents. Un insecte aptère (dépourvu d’ailes) de la Californie ne devrait pas se retrouver au Québec, par exemple! De plus, le livre couvre-t-il la région géographique où nous comptons faire nos observations? Couvre-t-il un territoire plus vaste (Amérique du Nord) ou plus ciblé (le sud du Québec)?

En troisième lieu, quelle est l’étendue des descriptions? Est-elle trop succincte? Ou encore, est-elle trop technique? Se fait-elle à l’ordre (général) ou à l’espèce (plus précis)? En outre, je vous conseille de feuilleter le livre avant de l’acheter, afin d’être certain qu’il comble vos besoins!

Cela dit, je me lance dans une courte description – incluant mon appréciation personnelle – de quelques-uns des livres les plus communs sur le marché. J’amorce donc ci-dessous ma « revue littéraire » par les livres dits « généralistes », soit ceux qui abordent de nombreux groupes d’invertébrés simultanément.

 

1. Yves Dubuc. 2007. Les insectes du Québec. 456 pages.

Dubuc
Extrait du livre de Yves Dubuc

L’objectif premier de ce guide est d’initier le lecteur à l’observation des insectes. Comme le mentionne l’auteur, « La beauté de ce livre, c’est qu’il est facile de l’utiliser même pour un enfant de 4 ans ». Il s’agit en effet d’un guide visuel, qui ne possède pas de clé d’identification détaillée. Le principe est donc simple: feuilleter le livre lorsque l’on est à la recherche de l’identité d’un individu. Il se consacre principalement aux insectes, effleurant seulement sur quelques pages les invertébrés non-insectes. Il se compose de photographies d’individus qui font vraisemblablement partie de collections et, comme son nom le suggère, porte spécifiquement sur les insectes retrouvés au Québec. Il ne présente pas de cartes permettant de localiser plus précisément où vivent les organismes, mais comme il ne couvre pas un vaste territoire, cela n’est pas problématique. Il offre des descriptions de longueur variable sur les grands groupes d’insectes affichés – généralement pour les ordres et les familles – et, à l’occasion pour les espèces-mêmes. Il a la taille d’un livre de poche, ce qui est fort convivial (pour ceux qui traînent leurs livres lorsqu’ils font du plein-air). Au total, il s’agit d’un très bon guide pour les entomologistes débutants. Pour ma part, je m’en sers régulièrement afin d’identifier des spécimens que j’ai pris en photo – il s’agit même du premier livre vers lequel je me tourne, dû à sa convivialité. Un petit hic, cependant : au fur et à mesure que l’on avance dans sa connaissance des insectes, on se rend compte que cet ouvrage omet de présenter certains individus retrouvés au Québec. Certains ordres en particulier ne sont pas représentés de façon complète (éphémères, plécoptères, demoiselles et libellules, par exemple). Il nous faut donc compléter l’information à l’aide d’autres sources. Pour ceux qui, comme moi, aiment s’acheter des ouvrages sur les invertébrés, cette nouvelle ne constitue pas nécessairement un problème!

 

2. Arthur V. Evans. 2008. Field guide to insects and spiders of North America. 497 pages.

Evans
Extrait du livre de Arthur V. Evans

Pour les entomologistes amateurs qui sont à l’aise avec la langue de Shakespeare, il existe ce guide de poche fort intéressant, que je me suis procurée récemment. De nature similaire au guide de Dubuc (ci-dessus) parce qu’il s’agit d’un guide visuel (très jolies photographies des individus vivants et à l’œuvre, d’ailleurs), il présente toutefois certaines différences. Tout d’abord, il porte non seulement sur les insectes, mais aussi sur plusieurs invertébrés (entre autres les araignées et les « mille-pattes »). Aussi, il offre systématiquement une courte description des invertébrés, et ce, pour chaque espèce affichée. La table des matières est conçue de sorte à faciliter l’identification de l’organisme que l’on cherche : des petites photos sont insérées à côté de chaque groupe d’invertébrés (ces groupes constituant les différentes sections du livre). En revanche, comme il s’agit d’un ouvrage de poche et qu’il porte sur les invertébrés retrouvés sur un vaste territoire (Amérique du Nord), il n’arrive pas à couvrir toutes les espèces que l’on peut rencontrer au Québec. Dans ce cas, l’ouvrage précédemment discuté (Dubuc 2007) risque de s’avérer nettement plus utile. Heureusement, bien qu’il ne comporte pas de cartes visuelles, il décrit le territoire (« range ») où l’on peut retrouver l’espèce qui est décrite. Cela réduit les risques de mal identifier un individu (que l’on ne retrouverait uniquement qu’au Nouveau-Mexique, par exemple)! Tout comme le livre de Dubuc (2007), il consacre une section entière au démarrage d’une collection d’insectes – très instructive dans les deux cas. En somme, il s’agit d’un bon livre pour entomologistes amateurs, même si l’on n’y retrouve pas toutes les espèces du Québec. Je l’apprécie tout particulièrement pour les descriptions qu’il offre par espèce, ce qui s’avère bien utile lorsque vient le temps d’écrire des chroniques!

 

3. Georges McGavin. 2000. Insectes – Araignées et autres arthropodes terrestres. 255 pages.

McGavin
Extrait du livre de Georges McGavin

Il s’agit pour moi davantage d’un ouvrage permettant au lecteur de se familiariser sur les grands groupes d’invertébrés qui sillonnent notre planète que d’un guide d’identification proprement dit. Bien qu’il permette d’identifier certains groupes d’organismes foulant le sol québécois, il porte sur une panoplie d’invertébrés retrouvés partout dans le monde. Il n’est donc ni spécifique au Québec ni spécifique à l’Amérique du Nord. Il offre cependant d’intéressantes descriptions quant au cycle biologique, à la distribution (de façon très macroscopique, cependant, comme par exemple les prairies sèches ou les régions subtropicales) et aux différentes caractéristiques morphologiques de nombreuses espèces. Comme son nom le suggère, il touche également les invertébrés non-insectes. Fait intéressant, il possède une clé d’identification imagée et vulgarisée. À noter aussi qu’il a la taille d’un livre de poche. Bref, il s’agit d’un bon ouvrage pour un entomologiste débutant qui souhaite s’informer de façon générale sur toutes sortes d’espèces d’invertébrés existant sur la planète, sans nécessairement avoir à identifier un individu très précis!

 

4. Stephen A. Marshall. 2009. Insects. Their natural history and diversity. 732 pages.

Marshall
Extrait du livre de Stephen A. Marshall

Ce livre est un mastodonte, pratiquement aussi lourd qu’un dictionnaire! Il est également plus coûteux que les ouvrages précédents. Il est cependant superbement bien imagé (individus vivants) et offre vastes quantité de détails (cycle de vie, habitudes, faits inusités). Élément d’intérêt : il possède une clé d’identification bien détaillée et illustrée (en annexe), qui s’étend sur une cinquantaine de page. Elle nous permet d’identifier, dès le départ, à quel ordre d’insectes on fait affaire! Si on le souhaite, bien sûr, on peut poursuivre l’identification de façon plus pointue jusqu’à la famille. Les descriptions offertes dans ce livre – au début de chaque chapitre – sont généralement bien étayées et se font à la famille (donc un degré de précision intéressant). Quelques détails supplémentaires sont également fournis pour plusieurs espèces (plus précis) dans le texte accompagnant les photographies. D’ailleurs, cet ouvrage possède beaucoup de photographies, ce qui est très utile lors de l’identification des individus. Bien qu’il mette l’accent sur les insectes, il aborde aussi un certain nombre d’invertébrés non-insectes (quoique de façon moins exhaustive). De plus, il porte sur les invertébrés de l’Amérique du Nord, ce qui nous permet de l’utiliser dans l’identification des organismes que nous observons au quotidien. C’est un livre que j’aime bien et dont je me sers régulièrement – vous le retrouvez d’ailleurs fréquemment dans la section « pour en savoir plus » de mes chroniques. À cause de sa taille et de la quantité de détails qu’il contient, je serais portée à vous dire qu’il est davantage destiné aux entomologistes amateurs un peu plus avertis!

 

J’espère que cette première partie de revue littéraire vous a plu! Je poursuivrai dans une prochaine chronique avec quelques livres plus spécifiques touchant notamment les papillons et les chenilles du Québec, les araignées de l’Amérique du Nord, ainsi que les libellules et les demoiselles de l’est de l’Amérique du Nord.

 

Pour en savoir plus

  • Dubuc, Y. 2007. Les insectes du Québec. 456 p.
  • Evans, A.V. 2008. Field guide to insects and spiders of North America. 497 p.
  • Marshall, S.A. 2009. Insects. Their natural history and diversity. 732 p.
  • McGavin, G. 2000. Insectes – Araignées et autres arthropodes terrestres. 255p.