
Il y a de cela quelques années déjà, je vous entretenais sur le fait que l’on mange quotidiennement plusieurs invertébrés à notre insu (cette chronique). Pire encore, je vous expliquais que les normes canadiennes et américaines tolèrent une assez vaste palette d’arthropodes dans les aliments qui nous sont vendus. En outre, la quantité de ces petites bêtes que l’on engouffre accidentellement chaque année se chiffre entre 1 à 2 livres, rien de moins!
Au courant des deux dernières semaines, j’eus l’opportunité moi-même de contribuer à cette statistique… et de voir comment il était facile d’ingurgiter des invertébrés sans vraiment le vouloir.

Première observation : après avoir entamé un chou-fleur frais acheté du marché public, j’observai plusieurs invertébrés morts ou vivants qui parsemaient ce dernier. Ma première découverte fut un nitidule à quatre points bien vivant qui aurait été difficile à rater. Après avoir remis le chou-fleur au frigo, je notai lors d’une deuxième utilisation que celui-ci abritait également une sympathique limace, qui s’activa à la chaleur de la pièce, ainsi que plusieurs petites mouches mortes. Outre les petites mouches, il est probable que j’aurais vu le nitidule et la limace à temps avant de les consommer. Or, ce ne fut pas le cas de ma seconde observation…

En effet, la semaine dernière, je me délectais de façon distraite de bleuets frais tout en travaillant. À un certain moment, je m’aperçus de la présence d’une petite larve de mouche qui déambulait sur ma collation. Je la mis de côté afin de l’observer au stéréomicroscope une fois de retour à la maison, en tâchant de la garder vivante. Je poursuivis ma collation en examinant plus attentivement la surface de mes bleuets, jusqu’à ce qu’il me vienne à l’esprit que les larves n’étaient pas nécessairement SUR les bleuets, mais DANS ceux-ci. Immédiatement, j’ouvrir un premier bleuet – au lieu de le croquer… et devinez ce qui s’y trouvait? Eh oui, il y avait une seconde larve. Ou bien j’avais la main chanceuse pour trouver une larve du premier coup, ou bien suffisamment de mes bleuets contenaient des larves pour que je tombe sur l’une d’entre elles. Comme j’avais déjà mangé une vaste quantité de ces bleuets, j’aurais préféré la première option. D’un point de vue purement statistique, cependant, la seconde option était bien plus plausible. Bref, j’avais probablement avalé beaucoup de petites larves… Et moi qui croyais qu’une collation de fruits comportait peu de protéines!
Et vous, chers lecteurs, avez-vous quelques anecdotes croustillantes du même genre? Qu’on le veuille ou non, les arthropodes se retrouvent partout… même dans notre assiette!
Vidéo 1. Cette jolie limace était bien cachée dans mon chou-fleur. Il était déjà bien entamé quand je l’aperçus sur les restes du feuillage. Aurait-elle pu se retrouver dans mon assiette?
Vidéo 2. Cette larve de diptère (mouche) a été retrouvée dans mes bleuets… Et elle n’était pas seule! (Mettre en HD pour une meilleure définition)
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