Voyage à Death Valley : une vallée bien vivante!

À l’automne 2024, j’ai fait un voyage mémorable dans l’Ouest américain, en compagnie de mon conjoint et de son frère.

Nous avons exploré plusieurs parcs nationaux, dont la célèbre Vallée de la mort – Death Valley National Park. L’un de mes coups de cœur de tous les temps. Et avec raison : c’était la troisième fois que j’y mettais les pieds!

Dans cette toute nouvelle capsule vidéo, je vous partage nos aventures dans ce lieu fascinant. Attendez-vous à des paysages saisissants, des animaux surprenants… et quelques moments cocasses!

Je termine la vidéo par une composition inédite: une chanson dont j’ai écrit les paroles et chanté la mélodie, avant de confier la suite à un outil d’intelligence artificielle pour l’amener encore plus loin.

Prêts pour l’aventure? Bienvenue dans la Vallée de la mort: une vallée pleine de vie!

Remerciements

  • Alexandre Roy et Jean-Isaac Blais-Roy pour la belle compagnie et m’avoir aidée à repousser mes frontières!
  • Nicolas Beaumont-Frenette pour m’avoir fait découvrir ce lieu exceptionnel en 2006… puis à nouveau en 2014!

Observer les insectes la nuit: les pièges lumineux

Vous souhaitez observer les insectes et autres invertébrés la nuit ?

Quoi de mieux qu’un piège lumineux pour les attirer !

Dans cette capsule vidéo, quelques collègues entomologistes sont mis à contribution pour vous expliquer comment utiliser un piège lumineux.

Vous y apprendrez entre autres choses:

  • Quel type de lumière peut être utilisée;
  • Quelles sources d’énergie sont disponibles;
  • Comment installer son piège.

Merci à Ludovic Leclerc, Serge Mailhot et Étienne Normandin de s’être prêtés au jeu ! Bonne observation d’insectes !

Une collection d’insectes… sans en tuer directement?

Faire une collection d’insectes (et autres invertébrés) sans tuer de nouveaux organismes, est-ce possible?

Oui, pourquoi pas!

C’est ce que je vous présente dans le cadre de cette vidéo prise lors d’un Facebook Live le 11 décembre 2021.

Je vous donne quelques conseils pour savoir où regarder… et je vous montre des spécimens à l’appui! Le tout appuyé de quelques sympathiques anecdotes!

Bon visionnement!

DocBébitte en bref : le chant de la sauterelle septentrionale

S. septentrionalis 2016
Premier mâle S. septentrionalis observé cette année

À pareille date l’an dernier, je vous entretenais au sujet d’un mâle scuddérie (Scudderia septentrionalis) que j’eus le plaisir d’entendre chanter et de manipuler. La semaine dernière, alors que les lumières extérieures étaient allumées dans ma cour, j’entendis à nouveau le refrain d’un mâle de cette espèce. Celui-ci se rapprochait peu à peu de la lumière par vols courts, me permettant de le repérer et de l’observer de plus près. Cette fois-ci, contrairement à l’an dernier, je pus cependant prendre quelques vidéos de l’individu en question alors qu’il était en train se produire en spectacle.

Étonnamment, j’entendis peu après un second mâle s’approcher, émettant lui aussi sa mélodie. Je pus prendre quelques photographies de ce dernier, qui décida toutefois de se taire lors des séances de manipulation. Peut-être était-il plus intimidé par des spectateurs humains?

Les vidéos ci-dessous présentent le premier spécimen en action. Ce ne sont pas des vidéos phénoménales, ayant été prises à l’aide d’un appareil photo et de soir, mais vous pourrez néanmoins apprécier le chant de cette sympathique sauterelle. Qui sait, peut-être cela vous permettra-t-il de comparer ce chant à ceux que vous entendez présentement autour de vos demeures et d’identifier l’émetteur en question!

 

Vidéo 1. Le chant de la sauterelle septentrionale consiste en plusieurs « clicks » suivis de ce qui semble être une série de « tsréé, tsréé, tsréé ».

 

Vidéo 2. Ici, le mâle émet surtout des « clicks » sonores, avant de chanter un peu plus longuement vers la fin de la vidéo. Il se déplace vers la lumière et on peut ainsi le voir davantage. Vous remarquerez que Monsieur daigne même se nettoyer les pieds pendant sa performance! Point de trac!

 

Vidéo 3. Après sa performance, notre sauterelle a bondi dans une toile d’araignée. Elle s’en est sortie indemne – elle est un peu grosse pour nos araignées qui ne semblent pas être une menace pour elle – et tente ici de se défaire des nombreux fils de soie demeurés collés à ses membres.

 

Escale nature dans le Sud-ouest américain – Partie 2

La semaine dernière, je vous parlais d’une première partie de voyage dans le Sud-ouest américain dans le cadre duquel j’avais eu la chance d’observer quelques insectes.

Coquerelle Nevada
Coquerelle mal en point retrouvée sur le sol

Coquerelle Disneyland
Cette photographie médiocre est simplement pour témoigner de mon observation d’une coquerelle à Disneyland

Je commence par une petite rectification : on m’a informée que le criquet que j’avais observé était vraisemblablement un individu du genre Anconia (possiblement même A. integra, mais à confirmer) plutôt que T. pallidipennis. Bien que les motifs et la coloration soient similaires, ce sont les yeux et la forme de la tête entre ces deux individus qui présentent quelques différences. Les yeux du genre Anconia sont de plus grande taille, alors que la tête de T. pallidipennis est plus large et ne présente pas, ou peu, de déclivité (merci à Jean-Philippe pour ces précisions!).

Refermons cette petite parenthèse et poursuivons notre périple!

La seconde partie de notre voyage s’est effectuée en milieu plus urbain. En fait, nous avons passé du temps en banlieue de Las Vegas, ainsi qu’en Californie, à Disneyland. Nous n’étions pas en pleine nature, visiblement. Cela ne m’a pas empêchée d’observer quelques invertébrés dont un groupe en particulier qu’il m’était surprenant de voir ainsi aussi facilement en plein air : des coquerelles! De très grosses coquerelles.

Ma première rencontre fut à un endroit inattendu. Près d’un manège à Disneyland alors que nous n’étions pas encore aux heures de pointe, j’entendis un de mes neveux s’exclamer et m’appeler immédiatement pour venir voir ce qu’il avait trouvé. Il s’agissait d’une grosse coquerelle qui déambulait sur le bord d’une clôture dans un secteur muni de jeux divers. Je dois avouer que je ne m’y attendais pas! La photo que je pris avec mon iPhone n’est vraiment pas terrible, mais je vous la présente tout de même. La coquerelle faisait au moins 3 centimètres de long! Moi qui croyais que ces bêtes se cachaient dans des petits recoins reculés pour ne sortir que la nuit! Je ne pensais pas voir une coquerelle en plein jour dans un parc d’attractions majeur!

Ma seconde observation se fit dans une rue près d’où nos neveux demeurent. La coquerelle en question avait dû être blessée et gisait sur le dos, bougeant lentement des pattes. Je pris une vidéo que vous pourrez visionner ci-dessous. Encore une fois, la bête était de bonne taille. J’ai rapporté cette observation à ma belle-sœur qui m’indiqua que les coquerelles sont tellement communes qu’elles sont facilement visibles : dès que le soleil se couche, elles ne se gênent pas pour ramper à côté de vous si vous êtes confortablement installés à l’extérieur. Malheureusement, ces insectes cherchent également à entrer dans les maisons lors des changements de saison. À ce qu’il semble, les exterminateurs sont bien occupés dans ce coin de pays au printemps et à l’automne.

Veuve noire
Le plus près que j’ai été (du moins consciemment) d’une veuve noire

Mygale Nevada
Mygales et autres araignées peuvent être examinées en sécurité pour ceux qui préfèrent éviter les morsures!

Ce ne sont pas toutes les espèces de coquerelles qui cherchent à entrer dans les maisons. Bien au contraire, la majorité des coquerelles nord-américaines seraient plutôt associées aux régions boisées et non habitées et ne seraient donc pas considérées comme des pestes. Les coquerelles sont des omnivores opportunistes et vont par conséquent se nourrir d’une très vaste variété d’aliments. C’est malheureusement aussi ce qui en fait des vecteurs de maladies lorsqu’elles se retrouvent étroitement associées aux humains. En effet, celles-ci peuvent se nourrir de restes en décomposition, incluant des cadavres d’animaux et des déchets variés. Ainsi, quand elles entrent dans nos demeures, elles peuvent transporter avec elles divers pathogènes, surtout si elles se retrouvent à proximité de nos propres sources de nourriture. Selon Stewart (2011), les coquerelles liées aux habitations humaines sont susceptibles d’être vecteur d’une vaste quantité de pathogènes incluant l’E. coli, la salmonellose, la lèpre, la fièvre typhoïde, la dysenterie, la peste, les ankylostomes, l’hépatite, les staphylocoques et les streptocoques. Oui oui, « beurk » semble une réaction appropriée en réponse à cette énumération! En outre, c’est la raison pour laquelle vous aurez noté que je ne manipule pas l’individu que j’ai filmé sur la vidéo!

Ce qui m’amène à vous parler de quelques invertébrés venimeux retrouvés dans ce secteur de l’Amérique du Nord. Contrairement à ce que je fais quand je suis au Québec, je m’abstiens de soulever des roches et de manipuler trop abondamment toutes sortes d’espèces d’invertébrés lorsque nous allons visiter le Sud-ouest américain. Cette portion de l’Amérique du Nord (Nevada, Arizona, Utah et compagnie!) recèle de bons nombres de créatures venimeuses susceptibles d’infliger des morsures douloureuses, voire dangereuses pour les humains. Au menu figurent notamment scorpions, veuves noires, mygales et serpents à sonnettes. Bref, en tant que simple entomologiste amateur qui ne connaît pas en profondeur toutes ces espèces, je préfère m’abstenir et laisser la manipulation aux professionnels!

De toutes les visites effectuées dans ce secteur, je n’ai pas encore eu la chance – ou la malchance – de faire la rencontre de tels individus en pleine nature. Bien sûr, les centres nature du coin permettent de voir en toute sécurité la majorité de ces animaux. Pour les plus téméraires, il serait sans doute facile de soulever quelques roches ici et là pour voir ce qui s’y cache. Pour ma part, je préfère réaliser mes observations sagement en toute sécurité et garder le soulèvement de roches pour « mes » rivières québécoises!

Abeille flaque eau_Nevada
Les points d’eau comme les piscines ou les flaques attirent toujours abeilles, guêpes et mouches

Finalement, comme plusieurs plantes du désert étaient en fleur à cette époque de l’année, je pus voir plusieurs hyménoptères (abeilles et guêpes), ainsi que des mouches en pleine séance de pollinisation. Nous observâmes également ces mêmes groupes d’insectes près de points d’eau, comme la piscine du quartier où de jolies grosses guêpes venaient s’abreuver à la surface de l’eau. Je n’avais malheureusement pas mon appareil photo à ce moment (j’avais prévu me baigner!), mais je pus tout de même photographier un peu plus tard quelques autres individus dans une flaque d’eau qui semblait provenir d’une toute petite résurgence souterraine.

Pour terminer, les invertébrés n’étaient pas les seuls au rendez-vous, comme je l’ai précisé dans la chronique de la semaine dernière. Oiseaux, reptiles et quelques petits rongeurs du désert se sont présenté le bout du nez. Par ailleurs, le Sud-ouest américain recèle d’une vaste quantité de parcs nationaux tout aussi beaux les uns que les autres. Je recommande au moins une escale dans ce coin de pays à ceux d’entre vous qui aiment voyager!

 

Vidéo 1. Coquerelle mal en point qui s’agitait sur le sol. C’était ma deuxième observation et j’étais surprise par la taille des individus – voir mon pied en comparaison dans la vidéo.


Pour en savoir plus

  • Alden, P. et P. Friederici. 2012. National Audubon Society Field Guide to the Southwestern States. 447 p.
  • Bug Guide. Order Blattodea – Cockroaches and Termites. http://bugguide.net/node/view/342386
  • Evans, A.V. 2008. Field guide to insects and spiders of North America. 497 p.
  • Stewart, A. 2011. Wicked bugs. 272 p.
  • Wikipedia. Cockroach. https://en.wikipedia.org/wiki/Cockroach