Nous ne sommes pas les seuls à avoir envie de nous mettre le bout du nez dehors bien avant que les chauds rayons du soleil aient fait fondre la neige!
Les membres de plusieurs familles de plécoptères émergent en effet du milieu aquatique alors que les cours d’eau ne sont pas encore dégelés – ou à peine!
Vous aurez compris que l’émergence correspond ici au moment où la nymphe aquatique (que l’on appelle naïade) se métamorphose en adulte ailé terrestre, prêt à se reproduire. J’explique la métamorphose d’insectes aquatiques dans cette capsule vidéo sur les naïades de libellules, si vous voulez en savoir plus. Petit cours de terminologie 101 terminé! Revenons à nos plécoptères!
Cette année, j’ai eu la chance d’effectuer deux observations d’individus qui émergeaient de cours d’eau en très grand nombre.
La plus petite espèce de plécoptère observée ce printemps: des Capniidae
La première, au Village Vacances Valcartier en mars, se déroulait aux abords de la jolie rivière Jacques-Cartier. Je n’avais pas d’appareil photo avec moi, mais j’ai tout de même pu préserver quelques spécimens dans un mouchoir. Ces derniers s’étaient malencontreusement aventurés au milieu des pistes où les vacanciers glissaient à l’aide de chambres à air. Bien qu’ils avaient été happés et écrasés, les quelques plécoptères que je pus recueillir étaient en suffisamment bon état pour que je les identifie. On y viendra dans quelques instants!
La seconde observation, quant à elle, eut lieu le long de la rivière Nicolet Sud-Ouest, lors d’une tournée de reconnaissance sur le terrain que j’effectuais pour le travail au début du mois d’avril. Armée d’un appareil photo, je pus photographier et filmer bon nombre d’individus de deux tailles très différentes qui émergeaient à plusieurs sites le long de ce même cours d’eau. C’était le comble du bonheur : j’assistais en fait à l’émergence de deux familles distinctes à la fois!
Dans ce second cas, je pus également préserver quelques spécimens morts le long des routes – tous faisant partie de l’espèce de plus grande taille. Si vous ne l’aviez pas déjà lu dans une chronique antérieure, je n’aime pas tuer les insectes: ma source d’apprentissage en matière d’identification réside dans les organismes que je trouve déjà morts!
La plus grosse espèce de plécoptère: un Taeniopterygidae
Les tout premiers spécimens recueillis le long de la rivière Jacques-Cartier se sont avérés être des plécoptères de la famille Capniidae et, plus particulièrement, du genre Allocapnia. Cette famille est nommée en anglais, Small winter stoneflies (petits plécoptères d’hiver), ce qui sied tout à fait à ce groupe dont les membres font tout au plus 10 mm de long. De plus, la période de l’année où ces organismes sont susceptibles d’émerger des cours d’eau s’étale de novembre à avril. On peut donc bien dire que ce sont des insectes hivernaux!
Les plécoptères que j’ai observés au début du mois d’avril avaient deux tailles très distinctes, comme on peut le voir sur l’une des photos qui accompagnent la présente chronique. Un groupe faisait moins de 10 mm, alors que l’autre approchait des 15 mm. Les spécimens de plus grande taille récupérés appartiennent à la famille Taeniopterygidae (genre Taeniopteryx). Ils sont baptisés en anglais Winter stoneflies (plécoptères d’hiver). Vous aurez deviné qu’ils émergent du milieu aquatique… l’hiver! Plus précisément, entre janvier et avril.
Deux familles, deux tailles distinctes!
Les plus petits individus, quant à eux, appartenaient à nouveau de la famille Capniidae. Sans spécimen en main, je ne peux par contre m’aventurer plus loin que la famille. Les photos que j’ai prises me permettent néanmoins d’en arriver à deux genres possibles, dont Allocapnia cité plus haut.
Si les Capniidae et les Taeniopterygidae s’observent près des rivières en si grand nombre, c’est que les naïades, le stade nymphal des plécoptères comme je l’ai mentionné plus haut, évoluent sous l’eau. Elles y passent environ une année. Dès qu’elles sortent de leur œuf, les naïades amorcent leur croissance. Selon Thorp et Covich (2001), elles entreraient toutefois en diapause pendant l’été (ralentissement, voire mise en suspens de leurs activités) pour poursuivre leur développement à l’automne et à l’hiver.
Leur comportement alimentaire est variable. Les Capniidae sont des détritivores-déchiqueteurs, c’est-à-dire qu’ils se nourrissent notamment de matière organique en décomposition comme les feuilles, qu’ils déchiquètent. Selon Voshell (2002), ils joueraient un rôle important dans la dégradation de la matière organique des cours d’eau, puisqu’ils consommeraient quotidiennement 30% de leur poids en nourriture, et ce, même lors des froides journées hivernales. Les Taeniopterygidae ont un menu plus diversifié : en plus d’être détritivores-déchiqueteurs, ils sont également reconnus pour collecter des particules d’aliments qui se déposent sur le substrat (débris végétaux et animaux divers), ainsi que pour brouter les algues poussant sur les roches et les autres supports favorables à leur croissance.
Capniidae en reproduction: les masses d’œufs jaunes sont visibles sur les femelles
Les naïades de Taeniopterygidae se rencontrent dans les cours d’eau permanents de différentes tailles et températures. Elles affectionnent la végétation submergée le long des rives, les amoncellements de débris (feuilles, bois mort, racines d’arbres), ou encore les substrats rocheux sur lesquels les algues croissent.
Les naïades de Capniidae évoluent dans les cours d’eau de petite à moyenne envergure. Selon les sources consultées, elles seraient particulièrement abondantes dans les plus petits cours d’eau et ruisseaux, incluant les sources temporaires qui s’assèchent à certains moments de l’année. Tout comme la précédente famille, elles trouvent généralement abri dans les amas de feuilles, de bois et de roches.
Je vous ai déjà parlé de l’importance des invertébrés aquatiques comme indicateurs de la qualité des cours d’eau (ces chroniques: partie 1 et partie 2). Les naïades de Capniidae sont considérées comme très sensibles à la pollution de leur milieu, alors que celles des Taeniopterygidae seraient plutôt sensibles à moyennement tolérantes selon l’espèce (Voshell 2002). Dans Hauer et Lamberti (2007), cependant, les deux familles sont considérées comme particulièrement sensibles, ayant une cote de tolérance respective de 1 et 2 (sur un total de 10; 0 étant très sensible et 10 étant très tolérante). En général, les membres de l’ordre des plécoptères sont réputés être assez sensibles aux perturbations de leur milieu. Au Québec, ils sont inclus dans les indices d’intégrité biotique en tant qu’indicateurs de bonne qualité (ex.: MDDEFP 2013).
Malgré leur nom, les deux familles de plécoptères susmentionnées ne sont pas les seules à émerger de façon hâtive. Les plécoptères de la famille Leuctridae peuvent émerger de décembre à juin, alors que ceux de la famille Nemouridae sont observés d’avril à juin. Leur période d’émergence peut recouper en tout ou en partie celle de nos deux familles vedettes de la semaine.
Comment donc faire pour savoir de quel groupe il s’agit, lorsqu’on aperçoit des plécoptères qui émergent de façon hâtive?
Si vous souhaitez identifier les plécoptères adultes à partir de photographies, visez trois parties du corps : les ailes, les pattes et les cerques (voir les photos dans la Galerie photo ci-dessous).
Ailes: visez à voir la disposition des nervures. Chaque famille a des caractéristiques qui lui sont propres et les Capniidae ont les ailes peu nervurées comparativement aux autres familles. Le guide de Borror et White (1970) est aidant à cet effet.
Pattes: visez les tarses. La longueur des uns par rapport aux autres est ce qui vous intéressera.
Cerques (les deux filaments situés au bout de l’abdomen, ressemblant à des « queues »). La longueur des cerques, ainsi que le nombre de segments qu’ils possèdent seront aidants. Par exemple, les cerques des Capniidae sont particulièrement longs et sont munis de plus de 11 segments chez les Allocapnia.
Pour les organismes naturalisés, une prise de vue ventrale des pièces buccales est aussi de mise. Vous pouvez tout de même tenter votre chance avec des insectes vivants et grouillants, mais la tâche est difficile sans les manipuler.
Femelle Taeniopterygidae et sa masse d’œufs
Pour les naïades, la vue ventrale des pièces buccales est également utile, voire indispensable. Heureusement, les naïades vivantes sont un peu plus faciles à manipuler que les adultes, du moins pour les plus gros spécimens. Vous pouvez tenter de les coucher sur le dos dans la paume de votre main quelques instants ou encore les tenir par les cerques et photographier leur face ventrale. En outre, c’est la même forme que chez les adultes que l’on recherchera: cette forme contre celle-ci. D’autres critères à ne pas rater comprennent la présence de branchies sur la face ventrale du thorax et de l’abdomen, la disposition des étuis alaires, ainsi que celle des tibias.
Je ne possède pas de naïades matures des deux familles dont je vous ai entretenues dans le présent billet: celles que j’ai sont très, très petites. Je travaille à vous dénicher de bonnes photos pour un prochain échange. D’ailleurs, je pourrais vous parler longuement des naïades de plécoptères en général, mais j’espère éventuellement pouvoir plutôt vous produire une capsule vidéo sur le sujet, comme je l’ai fait pour les naïades de libellules.
Enfin, comme l’objectif du présent billet n’est pas de se substituer à une clé d’identification, je vous recommande de jeter un coup d’œil aux sources ci-dessous. Avec le mois de mai entamé, vous risquez moins d’observer ces plécoptères adultes. Ce sera à vous de jouer, le printemps prochain, pour dégainer vos appareils photo avant que les plécoptères hâtifs disparaissent comme neige au soleil!
Pour en savoir plus
Borror, D.J. et R.E. White. 1970. Peterson Field Guides – Insects. 404 p.
Hauer, F.R., et G.A. Lamberti. 2007. Methods in stream ecology. 877 p.
Marshall, S.A. 2009. Insects. Their natural history and diversity. 732 p.
Merritt, R.W. et K.W. Cummins. 1996. Aquatic insects of North America. 862 p.
Les photographes d’insectes, qu’ils soient amateurs ou aguerris, abondent et nombreux sont ceux qui aiment partager leurs découvertes, notamment sur la page Facebook Photos d’insectes du Québec.
À quelques reprises cet été, j’ai vu des photographes se demander s’ils avaient capturé sur le vif un adulte mégaloptère ou un plécoptère. Bien que certains mégaloptères se distinguent très bien par leur taille et leurs mandibules gigantesques (corydales cornues), d’autres groupes comme le genre Chauliodes, en particulier, peuvent ressembler à certains plécoptères.
Mégaloptère adulte (Chauliodes pectinicornis)
Chez les larves et naïades, la distinction s’effectue assez simplement entre les mégaloptères et les plécoptères. J’avais donné quelques conseils d’identification d’insectes aquatiques dans cette chronique. Pour résumer, les naïades de plécoptères sont munies de fourreaux allaires, ont deux griffes par pattes et portent deux longs appendices effilés situés tout au bout de leur abdomen que l’on appelle « cerques ». Les larves de mégaloptères possèdent un corps mou bordé de longs filaments latéraux (des branchies) et leurs pattes comportent deux griffes. Leur abdomen se termine soit par un long filament unique soit par deux fausses pattes munies de deux crochets chacune. Bien qu’ils puissent être confondus avec d’autres groupes (ex. : coléoptères), les formes que prennent les stades aquatiques de mégaloptères et de plécoptères sont fort différentes.
Les mégaloptères et plécoptères adultes, quant à eux, possèdent quelques attributs qui les distinguent. Mais leur silhouette générale se ressemble. Il s’agit dans les deux cas d’organismes d’assez grande taille qui peuvent mesurer quelques centimètres de longueur. Leur corps est souvent brunâtre, alors que leurs ailes sont longues, nervurées et repliées par-dessus l’abdomen.
Lorsque leurs ailes sont refermées, les deux groupes se ressemblent : plécoptère Pteronarcys à gauche et mégaloptère Chauliodes à droite
Plécoptère (genre Pteronarcys) en haut, mégaloptère (chauliode parchemin) en bas
Cerques du plécoptère qui se cachent sous les ailes : vue ventrale
Tarse du plécoptère
L’adulte plécoptère est, tout comme la naïade, muni de deux cerques logés au bout de son abdomen. Malheureusement, ses longues ailes cachent souvent ces appendices qui servent de critère d’identification. Si vous ne pouvez voir les cerques, tâchez de vous concentrer sur les pattes (conseil aux photographes!). En effet, les tarses des plécoptères adultes comportent 2 à 3 segments, alors que ceux des mégaloptères en comptent 5. Il s’agit ici d’un des critères utilisés par Merritt et Cummins (1996) afin de discriminer les insectes d’origine aquatique.
Un autre critère que j’ai retrouvé dans mes guides porte sur les ailes. Lorsqu’ouvertes, il est facile de voir que les ailes postérieures des plécoptères sont plus larges que leurs ailes antérieures. Cette différence marquée n’existe pas chez les mégaloptères.
Outre ces critères que je pourrais qualifier « d’officiels » (tirés de guides), on peut noter, à l’œil, d’autres différences aidantes. Par exemple, si vous jetez un coup d’œil à mes photos comparatives, vous remarquerez que le thorax (partie située immédiatement après la tête) de notre plécoptère (ici un individu du genre Pteronarcys) est aussi large que la tête. En revanche, le thorax du chauliode parchemin (Chauliodes pectinicornis) est plus étroit que la tête et de forme légèrement plus allongée. Je ne vous dirai pas que ce critère fonctionne de façon absolue pour toutes les familles de plécoptères et de mégaloptères, mais il donne un petit coup de pouce pour les groupes qui se ressemblent beaucoup (plécoptères Perlidae/Pteronarcyidae versus mégaloptères Chauliodes). En cas de doute, recherchez les cerques ou regardez les tarses et les ailes!
Tarse du mégaloptère
J’aimerais vous dire « à vos appareils photo », mais la saison des insectes tire à sa fin. J’espère néanmoins que ces quelques conseils vous seront utiles lors de la prochaine saison estivale. Vous saurez alors quels angles utiliser et quels organes photographier pour vous permettre d’identifier vos spécimens. Si vous êtes comme moi, ce ne sont pas les angles et le nombre de clichés qui manqueront!
PS – Pour ceux d’entre vous qui cherchent des conseils supplémentaires pour distinguer les deux espèces de chauliodes que nous avons au Québec, vous pouvez aussi consulter cette chronique.
Pour en savoir plus
Borror, D.J. et R.E. White. 1970. Peterson Field Guides – Insects. 404 p.
Un des plécoptères photographiés dans mon bol; voyez ses branchies en touffes
Vous le savez déjà : j’adore les insectes aquatiques! J’ai récemment découvert que je pouvais, à l’aide d’un nouvel appareil que je me suis procuré, prendre des photos et des vidéos d’invertébrés aquatiques dans un bol que je traîne quand je fais de l’observation. J’y submerge mon appareil – qui est étanche – et je documente tout ce que je vois!
Lors d’une récente promenade en kayak, je profitai de la présence de rapides pour capturer et observer moult spécimens. Je filmai notamment deux plécoptères de la famille Perlidae… qui exécutaient tous deux, par intervalles, ce qui ressemblait à des tractions (push-ups)! Cherchaient-ils à garder la forme?
Autre perle dans le même bol
Bien sûr, il y a une explication logique de ce comportement. Les perles vivent dans les tronçons de rivières où le courant est rapide parce qu’elles ont besoin d’oxygène en bonne concentration pour subsister. Sur les images que j’ai prises, on voit d’ailleurs bien leurs branchies, situées entre leurs pattes, qui sont déployées en touffes. Ces dernières servent à assimiler l’oxygène présent dans l’eau. Or, dans mon bol utilisé aux fins d’observations, on peut dire que le courant est très, très faible! Le fait de brasser l’eau, par l’entremise de tractions, permet vraisemblablement à mes plécoptères de « respirer » un peu mieux!
J’avais observé un phénomène similaire lors du dernier congrès de l’Association des entomologistes amateurs du Québec (AEAQ). J’y effectuais une conférence et j’avais pensé bon avoir quelques invertébrés vivants sous la main à présenter. Les spécimens, recueillis sur le site même du congrès, partageaient un pilulier le temps que vienne ma présentation (il y avait d’autres présentateurs avant moi). Il ne s’agissait malheureusement pas d’un milieu où l’eau était courante et je pus apercevoir des trichoptères de la famille Hydropsychidae (voir cette chronique) s’adonner au même manège que mes plécoptères. Je tournai une courte vidéo qui agrémente la présente chronique. Étant donné qu’une présentation était en cours, les lumières étaient éteintes; je fais appel à votre indulgence quant au degré d’éclairage!
Deux vidéos des plécoptères en pleine séquence de « push-ups » sont aussi disponibles ci-dessous. En espérant que vous apprécierez ces premiers essais filmés sous l’eau. Ce ne sont pas les derniers que je compte effectuer!
Vidéo 1. Première perle qui s’adonne à ce qui ressemble à des tractions!
Vidéo 2. Second Perlidae effectuant le même mouvement rapide servant à augmenter la circulation de l’eau à proximité de ses branchies.
Vidéo 3. Dans ce pilulier, on voit un trichoptère (Hydropsychidae) exécuter un mouvement similaire, servant également à faire circuler l’eau près de ses branchies, qui sont situées sur la face ventrale de son abdomen.
Asellidae observé dans le lac Croche à la Station de biologie des Laurentides
Larve d’Hydropsychidae, un trichoptère présent en grand nombre dans l’exutoire du lac Croche
Cette année, mes vacances ont été fortement teintées par un thème qui me tient à cœur : la biodiversité en milieu aquatique. Étant limnologiste de formation, j’ai un faible tout particulier pour les organismes vivant sous la surface de l’eau. On peut donc dire que j’ai filé le parfait bonheur pendant mon congé estival… qui lui a simplement filé trop vite!
Le coup d’envoi a été donné par le 44e congrès de l’Association des entomologistes amateurs du Québec, dont le thème cette année était la biodiversité. Dans le cadre de cette activité annuelle, j’ai eu la chance d’effectuer une présentation sur l’importance des insectes aquatiques comme indicateurs de biodiversité et de santé des milieux d’eau douce. De plus, le congrès se déroulait sur le territoire de la Station de biologie des Laurentides de l’Université de Montréal, un site que je connaissais déjà bien puisque je l’avais fréquenté à maintes reprises lors de mes études. Le territoire de cette station est parsemé d’une vaste quantité de lacs et de ruisseaux et s’avère donc un terrain de jeu de rêve pour tout limnologiste.
Lors de notre séjour, j’ai pu y visiter trois lacs (Croche, Cromwell et Triton), ainsi qu’une tourbière (lac Geai). J’ai pataugé dans l’un des lacs, armée de mon nouvel appareil photo Olympus Tough TG-5, un appareil conçu pour prendre des photos et des vidéos sous l’eau. Ce n’est cependant pas dans ce lac que j’ai observé la plus grande diversité d’invertébrés. En effet, je n’y ai capturé que des mites d’eau (Hydracarina), ainsi que quelques isopodes aquatiques (Asellidae), des cousins de nos cloportes terrestres. Il faut dire toutefois que je m’étais restreinte à une petite bande le long du littoral et que je ne me suis pas aventurée très loin dans le lac.
Un coup de filet dans une tourbière (lac Geai) révèle une grande diversité et abondance
Naïade de libellule observée au lac Geai
Moule d’eau douce photographiée au lac Bonny
Quatuor d’insectes capturés au lac Bonny
L’exutoire du lac – un petit ruisseau – comportait une bien plus grande diversité d’organismes : écrevisses, trichoptères, éphémères, mégaloptères, odonates et plécoptères, notamment, étaient au rendez-vous. Il en fut de même pour les abords de la tourbière : en quelques coups de filet, nous fûmes en mesure d’observer une grande diversité et densité d’organismes tels que libellules (zygoptères et anisoptères), corises (Corixidae) et larves de dytiques.
Après cette sortie, je passai ensuite une semaine complète aux abords d’un petit lac dans les Laurentides (lac Bonny). J’avais également amené avec moi mon filet troubleau et plusieurs pièces d’équipement destinées à observer et manipuler les invertébrés aquatiques capturés. Naturellement, ces derniers furent tous relâchés après que les observations aient été complétées. En plus de cela, j’ai allégrement barboté dans le lac et pris des photos et vidéos sous-marines à l’aide de ma caméra. Au menu de la semaine figurèrent bon nombre d’insectes, ainsi que plusieurs invertébrés : moules d’eau douce, mites d’eau, ranatres, naïades de libellules et d’éphémères, etc.!
Dans les prochaines semaines, je compte vous parler plus en détail de plusieurs des organismes rencontrés pendant mes vacances… incluant quelques surprises dont je ne fais pas mention ici pour l’instant! D’ici là, je vous souhaite une bonne poursuite de la saison estivale… et peut-être des découvertes aquatiques pour vous aussi?