Papillons en fête 2024

Il y a belle lurette, je vous parlais sur ma page Facebook d’une activité sympathique à laquelle j’étais allée : Papillons en fête.

C’était en 2015, au Jardin Hamel, à Québec.

L’année suivante, la même activité devait avoir lieu, mais a dû être annulée à cause d’un incendie. J’en avais parlé sur mon blogue, très triste, car plusieurs animaux avaient aussi péri dans cette catastrophe.

Les activités avaient repris par la suite, pour tomber de nouveau sous le coup de la COVID-19.

Cette année, quel ne fut pas mon plaisir de voir, par hasard, sur les réseaux sociaux, que Papillons en fête était de retour en force! Appareils photo à la main, mon conjoint et moi nous y sommes rendus.

Je vous ai concocté une petite vidéo souvenir, ci-dessous, question de vous mettre l’eau à la bouche.

Notez que, pour 2024, l’activité durera jusqu’au 1er avril. Faites vite !

Pour en savoir plus

Histoire d’une photo : Grand papillon porte-queue

Vous êtes nombreux à me transmettre de magnifiques photos d’insectes, parfois pour partager vos observations, parfois pour solliciter mon aide dans l’identification des spécimens croqués sur le vif.

Au début du mois d’août dernier, ma mère me faisait parvenir des clichés pris par mon oncle d’un joli papillon qui était, jusqu’au 21e siècle, rarement observé, voire inexistant au Québec.

Belle observation!

Il s’agissait du grand papillon porte-queue (Papilio cresphontes).

Photo prise par mon oncle au mois d’août 2023.

Ce papillon a suscité un vif intérêt en 2012, alors que des chenilles de cette espèce ont été repérées au Jardin botanique de Montréal. C’était, selon Radio-Canada (2012), la première observation de ces chenilles au Québec.

Originaire du sud des États-Unis, de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud, ce lépidoptère a étendu son aire de répartition. À la fin des années 1990, il atteignait l’Ontario, pour aboutir à Montréal une dizaine d’années plus tard. D’après Radio-Canada (2012), sa vitesse de colonisation vers le nord a été impressionnante : 15 fois plus élevée que la moyenne des espèces de papillons!

Avec son envergure de 8,3 à 14 cm, il est considéré comme le plus grand papillon diurne du Canada. Sa face dorsale brun foncé ou noire est ornée, sur l’aile antérieure, d’un X jaune bien visible, quoiqu’un peu déformé en apparence. Dans l’est du Canada et à nos latitudes, il se distingue aisément des autres espèces.

En vue dorsale, le papillon du céleri (Papilio polyxenes) lui ressemble un peu, mais comporte beaucoup moins de motifs jaunes. Quant à sa face ventrale, nettement plus jaune, elle le rapproche en apparence du papillon tigré du Canada (Papilio canadensis). Cependant, on voit bien sur cette photo de iNaturalist que le grand porte-queue présente des motifs circulaires, évoquant de grosses bulles, tandis que le papillon tigré du Canada (cette photo) exhibe des motifs… tigrés!

Autre angle du grand papillon porte-queue.

Dans la partie nord de son aire de distribution, le grand porte-queue présente deux périodes de vols entre mai et septembre. On peut donc le voir tout au long de la période estivale. Plus au sud, le papillon peut être observé toute l’année.

Cette espèce préfère les habitats ouverts et souvent situés à proximité des plantes hôtes, dont les tourbières, les milieux humides, ainsi que les boisés ouverts, tourbeux et humides. Les adultes sirotent le nectar des fleurs d’une variété de plantes herbacées et arbustives. Ils peuvent donc être attirés dans nos jardins.

La chenille, qui peut mesurer jusqu’à 5,5 cm, arbore des teintes marron et crème. Sa robe, légèrement luisante, imite une fiente d’oiseau, un subterfuge efficace pour éviter de se faire dévorer. Lorsqu’elle se sent menacée, elle peut également gonfler un organe rougeâtre situé derrière sa tête appelé osmeterium (consultez cette photo de BugGuide). En plus de surprendre un potentiel prédateur, l’osmeterium dégage une odeur désagréable. Bref, rien de la chenille ne donne vraiment envie de s’en délecter, n’est-ce pas?

La chenille se nourrit de végétaux de la famille des rutacées, comprenant divers agrumes (Citrus spp.), le frêne épineux (Zanthoxylum americanum), la rue officinale (Ruta graveolens), la fraxinelle (Dictamnus albus) et l’orme de Samarie (Ptelea trifoliata). Sa consommation des feuilles de plants d’agrumes lui a valu le nom anglais d’Orange dog (chien de l’orange) et elle est considérée comme une nuisance dans les plantations d’agrumes.

La chenille mature forme sa chrysalide sur un support vertical. Il s’agit souvent de la plante-hôte, mais elle peut également s’accommoder d’autres objets créés par l’homme, tels que les poteaux et les murs. C’est sous cette forme qu’elle traversera les rigueurs de l’hiver.

La chrysalide est brunâtre et ressemble à un bout d’écorce ou une petite branche morte (voir cet exemple de iNaturalist). Elle peut facilement passer inaperçue. Il n’en demeure pas moins qu’elle est sujette au parasitisme par certaines mouches et guêpes.

L’expansion fulgurante de l’aire de distribution du grand porte-queue est attribuée aux changements climatiques et, en particulier, à la diminution de la fréquence des gels en septembre. Cela favorise la survie d’un plus grand nombre de chenilles, juste avant leur transformation en chrysalide. Si l’on examine les occurrences sur iNaturalist de ce papillon au Québec, on constate que la région de Montréal est maintenant bien couverte. On note aussi des présences ponctuelles à Trois-Rivières et à Québec.

Fait intéressant, mes recherches m’ont permis de découvrir, dans le livre de Handfield (2011), que ce papillon a été observé très localement au Québec, à Châteauguay, dans les années 1880. Malgré moult recherches de Handfield, les spécimens capturés à cette époque n’ont pu être récupérés, ne permettant pas de confirmer hors de tout doute cette observation. Cependant, toujours selon Handfield au moment de publier son livre en 2011, l’espèce était considérée comme éteinte au Québec ou, au mieux, rare et très localisée.

Dans le cas spécifique du grand porte-queue, les répercussions de sa migration vers le nord sur les écosystèmes et les autres espèces d’arthropodes semblent limitées. Ou, du moins, on en parle peu dans les sources consultées.

Néanmoins, cette expansion témoigne de la possibilité que d’autres espèces, potentiellement plus nuisibles pour les écosystèmes ou la santé humaine, puissent se propager plus rapidement que prévu vers nos latitudes. J’avais abordé le sujet de la biodiversité au printemps dernier, un thème qui me tient particulièrement à cœur. Les changements climatiques sont considérés comme jouant un rôle central dans les récents bouleversements recensés dans la biodiversité autour du globe.

Quoi qu’il en soit, le portrait n’est ni tout noir, ni tout blanc. Si, dans le cas des tiques et de la maladie de Lyme, la montée de nouvelles espèces vers le nord est préoccupante, l’expansion du grand porte-queue nous offre l’occasion d’apprécier de toutes nouvelles – et fort jolies – espèces. Espérons que l’impact de ce papillon sera davantage positif… et qu’il sera au rendez-vous l’été prochain, pour le plaisir de nos yeux!

Pour en savoir plus

  • Bartlett Wright, A. 1993. Peterson First Guide to Caterpillars of North America. 128 p.
  • Bug Guide. Species Papilio cresphontes – Eastern Giant Swallowtail – Hodges#4170. https://bugguide.net/node/view/3253 (page consultée le 3 février 2024).
  • Evans, A.V. 2008. Field guide to insects and spiders of North America. 497 p.
  • Handfield, L. 2011. Guide d’identification – Les papillons du Québec. 672 p.
  • iNaturalist. Grand Porte-Queue (Heraclides cresphontes). https://inaturalist.ca/taxa/85024-Heraclides-cresphontes (page consultée le 3 février 2024).
  • Marshall, S.A. 2009. Insects. Their natural history and diversity. 732 p.
  • Normandin, E. 2020. Les insectes du Québec. 620 p.
  • Radio-Canada. 2012. Changements climatiques : un papillon apparaît au Québec. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/570192/quebec-papillons-apparition (page consultée le 2 février 2024).
  • Wagner, D.L. 2005. Caterpillars of Eastern North America. 512 p.
  • Wikipédia. Papilio cresphontes – Grand porte-queue. https://fr.wikipedia.org/wiki/Papilio_cresphontes (page consultée le 3 février 2024).

Histoire d’une photo: Guêpe parasitoïde et sa proie!

Avez-vous déjà vu une guêpe parasitoïde attraper une proie?

Ces guêpes, à l’affût d’une source de nourriture pour leur progéniture, attrapent parfois des proies plus grosses qu’elles.

C’est ce que mon conjoint et moi avons pu constater – photos et vidéos à l’appui – en juillet 2023, lors du congrès de l’Association des entomologistes amateurs du Québec (AEAQ) tenu à la Station de biologie des Laurentides.

D’ailleurs, si vous êtes membres de l’AEAQ, vous avez sans doute vu passer la photographie de mon conjoint sur ce sujet, en première page de l’édition Automne 2023 du bulletin Nouv’Ailes – un périodique conçu par l’AEAQ.

La scène que mon conjoint et moi avons observée. La même photo s’est retrouvée dans le bulletin Nouv’Ailes de l’AEAQ.

Nous avons observé ladite guêpe saisir, déplacer et relâcher sa proie, une grosse chenille vert pomme, à plusieurs reprises.

Que faisait-elle au juste?

Tout d’abord, la guêpe en question s’avère être une ammophile de l’espèce Ammophila procera (identification par l’équipe de Nouv’Ailes). Appartenant à la famille des Sphecidae, elle constitue une espèce commune en Amérique du Nord, avec une présence un peu plus sentie dans l’est du continent.

Il s’agit d’une grosse espèce de guêpe dont la longueur varie entre 25 et 38 mm et pour laquelle les femelles surpassent les mâles en taille. Sa robe est principalement noire et orange, mais son thorax est aussi orné de traits argentés, qui constituent un critère pour l’identification de l’espèce.

Les adultes se nourrissent principalement de nectar; une des sources que j’ai consultées mentionne qu’ils peuvent également manger de petits insectes. Toutefois, dans le but de nourrir leur progéniture, les femelles capturent des chenilles ou des larves de symphytes, d’autres hyménoptères qui incluent par exemple les tenthrèdes. Les larves de symphytes sont d’ailleurs souvent confondues pour des chenilles par beaucoup de gens et j’en parle dans ce billet sur les « imposteurs de chenilles ».

Que font les ammophiles avec ces proies?

C’est qu’elles sont des « parasitoïdes ». Elles ont besoin de parasiter un organisme vivant pour accomplir leur cycle de vie.

Pour ce faire, la femelle creuse d’abord un terrier en sols meubles (fins ou sableux). Elle bouche ensuite temporairement l’entrée de ce dernier, puis mémorise sa localisation en voletant un peu partout autour. Elle remarque les roches, les plantes ou les autres repères présents.

Quelques jours plus tard, elle revient au bercail et capture une proie qu’elle immobilise grâce au venin provenant de son aiguillon. Elle entreprend ensuite le transport de cette dernière en effectuant un curieux rituel de va-et-vient, saisissant et relâchant sa proie, comme illustré dans ma capsule vidéo ci-dessus. Bien que je n’aie pas trouvé la raison derrière ce comportement, je soupçonne qu’il pourrait être en partie dû à la taille imposante de la proie qu’elle doit déplacer. La guêpe doit peut-être prendre de petites pauses ou encore réajuster sa prise en cours de route.

Qu’à cela ne tienne, elle finit par ramener la proie dans son terrier, y pond un unique œuf, en ressort et bouche entièrement l’entrée. L’œuf éclot après environ deux jours. La larve qui en sort se nourrit pendant environ cinq jours de la chenille, paralysée, mais encore vivante. Elle forme ensuite sa pupe, toujours bien protégée au sein de son nid, avant sa transformation finale en adulte ailé.

Chaque femelle peut creuser plus d’un terrier. Il arrive qu’une femelle vole le nid d’une autre, en délogeant l’œuf pondu par la première pour le remplacer par son propre œuf. La proie étant déjà attrapée et maîtrisée, cela demande moins d’énergie!

La guêpe relâche sa proie à plusieurs reprises. Prend-elle une pause?

Une question qu’on me pose souvent sur les guêpes est de savoir si l’individu en question pique. Cette espèce d’ammophile va normalement fuir en présence de danger. Toutefois, elle est capable d’infliger une douloureuse piqûre si elle se sent coincée. Doigts trop curieux s’abstenir!

Autre question qui revient fréquemment : à quoi sert cet insecte?

Sachez qu’en tant qu’organisme parasitoïde, cette guêpe peut aider à réduire la population de chenilles qui, autrement, pourraient dévorer les feuilles des arbres et arbustes environnants. Elle entre aussi dans les chaînes alimentaires en nourrissant, entre autres, oiseaux et insectes prédateurs.

De plus, les adultes constituent des pollinisateurs utiles. Enfin, en creusant des terriers dans les sols meubles, les femelles contribuent à leur aération et au recyclage des nutriments.

Qu’en est-il de la pauvre proie?

Tout au long du présent billet, vous demandiez-vous : quelle est cette belle chenille verte?

Grosse prise pour cette guêpe! Il s’agit de l’hétérocampe du chêne.

Il s’agit de l’hétérocampe du chêne (j’ai aussi vu la chenille variable du chêne), Lochmaeus manteo (identifié par l’équipe de Nouv’Ailes).

Ce lépidoptère, commun dans l’est de l’Amérique du Nord, fait partie de la famille Notodontidae. L’adulte est un papillon de nuit comme on les voit souvent, dans les teintes de brun et de beige. Sa longueur est de 20 à 27 mm, alors que son envergure d’ailes est de 37 à 50 mm, ce qui en fait un assez gros papillon. La chenille, quant à elle, peut atteindre 45 mm.

Comme son nom le suggère, la chenille se retrouve sur les chênes, mais elle ne fait pas la fine bouche et est également susceptible de se délecter d’autres feuillus.

Fait intéressant, les sources consultées indiquent que la chenille peut projeter de l’acide formique pouvant irriter la peau.

L’histoire ne nous dit pas si la malheureuse chenille capturée par la guêpe ammophile a tenté de se défendre de cette façon. Tout ce que nous savons, c’est qu’une jeune guêpe en devenir en fera sans aucun doute un délicieux festin!

Pour en savoir plus

  • Association des entomologistes amateurs du Québec. 2023. La petite histoire d’une photo. Nouv’Ailes, 33 (2) : 4.
  • Beadle, D. et S. Leckie. 2012. Peterson field guide to moths of Northeastern North America. 611 p.
  • Biokids. 2000-2003. Ammophila procera. http://www.biokids.umich.edu/critters/Ammophila_procera/ (page consultée le 24 novembre 2023).
  • Bug Guide. 2023. Species Ammophila procera. https://bugguide.net/node/view/11119 (page consultée le 25 novembre 2023).
  • Bug Guide. 2023. Species Lochmaeus manteo – Variable Oakleaf Caterpillar Moth – Hodges #7998. https://bugguide.net/node/view/418 (page consultée le 25 novembre 2023).
  • Encyclopedia of Life. Ammophila procera Dahlbom 1843. https://eol.org/pages/2738892 (page consultée le 24 novembre 2023).
  • Evans, A.V. 2008. Field guide to insects and spiders of North America. 497 p.
  • iNaturalist. 2023. Ammophila procera. https://inaturalist.ca/taxa/129147-Ammophila-procera (page consultée le 24 novembre 2023).
  • iNaturalist. 2023. Lochmaeus manteo. https://inaturalist.ca/taxa/153443-Lochmaeus-manteo  (page consultée le 24 novembre 2023).
  • Marshall, S.A. 2009. Insects. Their natural history and diversity. 732 p.
  • Normandin, E. 2020. Les insectes du Québec. 620 p.
  • Wagner, D.L. 2005. Caterpillars of Eastern North America. 512 p.

Observer des insectes sous les bûches

Une bonne méthode pour observer des insectes et autres invertébrés est de soulever des bûches jonchant le sol.

Suivez-moi dans cette vidéo tournée à la fin du mois d’avril, alors que je découvre des organismes – certains bien connus, mais d’autres plus inusités – sous les troncs morts.

Merci à mon conjoint de s’être prêté au jeu… et de faire partie de la vidéo en tant que figurant !

Et vous, que trouvez-vous sous les bûches ?

Des chenilles qui se déhanchent ?

Plus tôt cet été, une lectrice m’a écrit au sujet d’une observation singulière : des chenilles qui réagissent à l’unisson face à des cris et des sons soudains. Elle s’interrogeait sur la nature de cette réaction et son but.

Cette observation, soutenue par des vidéos disponibles sur YouTube, dont celle-ci mettant en vedette la livrée des forêts, a en effet de quoi à surprendre.

Mais pourquoi donc ces chenilles gigotaient-elles de la sorte ?

La livrée des forêts a fait l’objet de la vidéo YouTube mentionnée en début de chronique

J’ai feuilleté mes livres d’entomologie sans trouver de réponse claire…

Pourtant, j’ai découvert en fouillant sur Internet, en particulier dans des articles de périodiques scientifiques, qu’il s’agissait d’une réaction bien connue des chercheurs.

Effectivement, plusieurs articles scientifiques, dont quelques-uns cités dans la section « Pour en savoir plus » ci-dessous, rapportent des réactions de différentes espèces de chenilles – dont la très connue chenille du monarque – à diverses fréquences sonores. Les réactions sont déclenchées par une vaste gamme de sons incluant la voix humaine, la toux, les claquements de main, le trafic autoroutier et les avions.

Les réactions des chenilles à ces sons sont également variées. En plus des chenilles qui « dansent » et se tortillent, certaines peuvent entre autres figer, se laisser tomber au sol, contracter leur corps ou agiter des appendices d’apparence tentaculaires (exemple de l’espèce Furcula borealis).

Mais pourquoi donc afficher de telles réactions ?

Il semble que la réaction des chenilles aux sons subits ne soit rien de moins… qu’une stratégie de défense !

En effet, selon les sources consultées, les fréquences mises en cause concordent à celles produites par des prédateurs et des parasitoïdes aériens, plus particulièrement au son généré par le battement de leurs ailes.

La chenille du monarque peut, elle aussi, réagir aux sons soudains

Si l’on revient aux mouvements brusques mentionnés au début du présent billet, ils auraient donc pour effet de dérouter ou de secouer les invertébrés prédateurs ou parasitoïdes, qui ne seraient pas en mesure de compléter leur besogne. Par exemple, un insecte parasitoïde aura de la difficulté à pondre son œuf sur une proie qui se secoue. Et, fait intéressant, les études semblent démontrer que les fréquences auxquelles les chenilles sont les plus sensibles correspondent à celles émises par bon nombre de diptères et d’hyménoptères – des groupes qui comprennent plusieurs prédateurs et parasitoïdes de lépidoptères.

Vraisemblablement, la fréquence sonore générée par les cris d’un humain correspond à celle émise par ces prédateurs et parasitoïdes… et déclencherait donc le « déhanchement » noté chez les chenilles.

Mystère résolu !

Pour en savoir plus